El Poste Rojo
(le 13 Apr 2011)
 

Dimanche 27 Mars : Après notre rapide expérience en tant que fermier dans la ferme organique, nous décidons de tenter notre chance au Nicaragua. Nous passons la frontière et là, surprise : pour la première fois depuis le début de notre périple, on nous demande 16 dollars pour entrer dans le pays.

Le Nicaragua nous rappelle beaucoup la Bolivie, les bus pour les longs trajets sont les bus scolaires américains, les voyages sont donc chauds et inconfortables. Qu’à cela ne tienne, nous en prenons de nombreux et atteignons une nouvelle association dans laquelle nous comptons rester 2 semaines. Il s’agit du Poste Rojo, un hôtel au milieu des arbres et surtout au milieu de nulle part. En échange d’un travail quotidien, la chambre est offerte. Nous nous retrouvons à jardiner, accueillir les clients à la réception ou encore nous occuper du bar. L’endroit est magnifique, nous devenons des Tarzans et Jane mais au bout d’une semaine nous nous rendons compte que l’ambiance du lieu est quelque peu particulière et ne correspond pas à nos attentes.

Nous décidons donc d’écourter notre séjour et une semaine après notre arrivée, nous partons à la découverte du Nicaragua. Depuis un petit moment nous n’avons pas vu la mer, nous décidons donc de nous rendre sur la cote Pacifique du Nicaragua et plus précisément à San Juan del Sur : petite bourgade touristique où il fait bon vivre mais où le vent nous ne laisse aucun répis et la plage sablonneuse nous interdit toute baignade.

Nous y restons quelques temps avant de partir pour une plage paumée un peu plus haut où il nous faudra marcher 4 km pour apercevoir 2 hôtels, un restaurant et … c’est tout. L’endroit aurait pu être reposant et charmant si la plage n’était pas réputée pour être un haut lieu du surf avec ces vagues de 5 m…

Nous opérons de bien mauvais choix pour la baignade. Nous nous replions donc sur la Isla d’Ometepe et son hôtel Little Morgan, au milieu du lac Nicaragua, où il nous faudra 1h de bateau pour atteindre ce coin enchanteur (embarcation qui au passage a faillit avoir raison de l’estomac de Morgane).

Omotepe est une île située dans le lac Nicaragua (4ème plus grand lac d'Amérique Latine). Elle est constituée de deux volcans, le Concepción, actif, et le Maderas, sans activité historique. Son nom vient du nahuatl : ome (deux) et tepetl (montagne). L'écosystème est très riche, on y trouve de nombreuses espèces d'oiseaux, comme l'urraca, et des singes hurleurs.

 

Semana Santa au Nicaragua
(le 02 May 2011)
 

Lundi 18 Avril : Nous continuons notre découverte du Nicaragua, pays mal connu des touristes mais magnifique de part ses paysages volcaniques, ses villes au style coloniale et ses plages propices au surf. Nous sommes accompagnés de la famille de Sylvain venu nous rejoindre pour deux semaines. Nous sommes en pleine semaine sainte (la Semana Santa).

Cette fête religieuse se traduit par une semaine de vacances pour les Nicaraguayens. Les villes côtières du pacifique sont prises d’assaut. Nous croisons des processions ici et là et des mises en scène de la crucifixion du Christ. Mais plus que le coté religieux, ce sont les familles locales qui profitent de la semaine sainte pour envahir les plages, faire des tours de bateaux, de quads et jouer les touristes. Les nuits sont rarement calmes, surtout à San Juan del Sur et Las Penitas, les principales stations balnéaires où nous passons les deux semaines suivantes.

Nous en profitons pour visiter les volcans Mombacho et Cerro Negro (avec une belle descente du volcan en luge) et profitons des couchers de soleil magnifiques sur le Pacifique, pas si pacifique que cela.

Vendredi 29 Avril : Après un mois au Nicaragua, nous traversons la frontière avec le Honduras (taxe de sortie du pays de 2$...) et partons en direction de la capitale Tegucigalpa après une courte pause dans la ville sudiste de Choluteca. Nous sommes frappés par la différence avec son pays voisin : les bords de routes sont certes aussi sales qu’au Nicaragua mais le pays a l’air beaucoup moins accueillant et les routes plus laissées à l’abandon. Les villes ne grouillent pas de touristes et les discours sur la sécurité du pays sont assez alarmants. Nous nous baladons dans les rues de la capitale et même là, nous croisons des gens perdus, très alcoolisés et trainant dans les rues pleines de déchets. Encore une fois, nous sommes révoltés par le manque de soin des honduriens envers leur environnement. Pourtant, la ville abrite de charmants parcs et des monuments religieux qui valent le détour. Encore une nuit dans le centre et nous partirons pour les ruines mayas du site de Copàn, à la frontière avec le Guatemala.