l'École Katitawa en Équateur
(le 05 Fev 2011)
Samedi 5 Fév. : Nous vivons à Salasaca, petit village équatorien perdu au milieu de l'Équateur, depuis trois semaines. La vie à la campagne est bien différente ici. Les anciens marchent pieds nus, les villageois ont leur propre règles de vie et parlent pour la plus part Kechwa.


6h30 : la sonnerie du réveil retentit, accompagnée par les sonneries des autres volontaires de la maison. Robert le coordinateur du projet est déjà dans la cuisine entrain de préparer le porridge et le thé. Après un bon bol de Chocapic et une bonne douche chaude (une fois sur 3), nous nous dirigeons vers l'école Katitawa où une vingtaine d'enfants nous attendent.
Le chemin sillonne les champs à flan de collines. Nous croisons moutons, ânes et vaches qui nous donnent le bonjour à leur façon. Nous rencontrons des équatoriens travaillant leur terrain. « ¡Buenos dias !»
8h : la sirène de l'école retentit. Les cinq groupes d'enfants rentrent en classe jusqu'à 9h30, heure de la « colada » où nous leur servons un lait chaud et des biscuits gracieusement financés par le gouvernement équatorien. Les cours reprennent jusqu'à 12h15 (histoire, espagnol, théâtre, anglais...). La cantine, une salle sommairement meublée, accueille les enfants pour le repas du midi qui manque malheureusement d'équilibre : soupe de légume et parfois riz et haricots. Pas de viande, pas de produits laitiers, pas de fruits...
L'après-midi, les enfants se défoulent en classe de sport et s'amuse en musique et art plastique. En fin d'après midi, les volontaires donnent des cours du soir pour les adultes du village : anglais, français...


La maison des volontaires offre une vue impressionnante de la vallée d'Ambato et du mont enneigé Chimborazo. Si un jour vous passez par l’Équateur, n'hésitez pas à vous arrêter pour quelques semaines à Salasaca et apporter votre aide à l'école Katitawa (www.skyecuador.org)

   

 

De l'Equateur à la Colombie
 (le 12 Feb 2011)
La vie au « campo » (à la campagne) s’écoule tranquillement. Mercredi, nous organisons une séance cinéma dans la bibliothèque : Peter Pan ravie tous les enfants, c’est un vrai plaisir de les entendre rire. Après trois semaines passées avec les enfants de Salasaca et les autres volontaires, nous sommes sur le départ. Ben, un volontaire des Etats-Unis, a perdu sa chienne (depuis 3 jours) avec laquelle il voyage depuis 4 mois. C’est en partant visiter les chutes d’eau du côté de Baños, à quelques 40 km de là que nous retrouvons Chejenel, la chienne, au croisement d’une ruelle : une coïncidence et une grosse joie pour Ben !

Nous partons donc pour Quito, seconde capitale la plus élevée, pour y séjourner quelques jours avant de passer la frontière colombienne. En arrivant dans la capitale, nous sommes surpris par son organisation et ses lignes de bus (il existe même un plan de bus, c'est la première fois que nous en trouvons en Amérique Latine !!). Nous déambulons dans la vieille ville et buvons un coup dans la ville moderne branchée. Nous en profitons également pour aller visiter la « Mitad del Mundo », le point où passe la ligne de l’équateur. Remarque ethnique : plus nous allons dans le nord, plus la population a le teint mate. Sylvain se fait facilement passer pour un Equatorien ou un Colombien.

Nous sommes reçus chez Ingo et Genny, un couple franco-canadio-germano-espano-équatorien, dans leur ferme proche de Quito. Accueillis par des lapins, des moutons, des chèvres, des lamas… nous apprenons à reconnaître les lapains mâles des femelles, à traire les chèvres, à approcher les lamas sans qu’ils crachent… Ce petit moment à la campagne nous fait le plus grand bien. Mais au détour d’un bus, Sylvain égare sa carte bleue :

Que faire à l’autre bout du monde quand on a perdu sa carte bleue ? Facile (ou presque)

- Appelez votre banque (espérez qu’il vous reste quelques pièces au fond des poches) pour faire opposition. En quelques secondes, l’affaire est jouée.

- Prévoyez une seconde carte bancaire quand vous partez en voyage, c’est toujours utile au cas où (et essayez de ne pas en oublier le code).

- Si vous n’avez pas d’autre carte, vous êtes mal ! Utilisez le joker « Appel à un ami » en France et demandez lui de faire un transfert d’argent à Western Union ; en 15 minutes, vous pourrez retirer les sous-sous au Western Union le plus proche avec votre passeport.

- Ne paniquez pas, il y a toujours une solution.

Après cette petite mésaventure, nous quittons l’Equateur direction la Colombie, avec un passage de frontière à pied (une fois de plus, rappelez vous la frontière Argentine/Bolivie…) et sous la pluie. Nous voyageons dans les nuages, et petit à petit la végétation se fait plus sauvage et plus tropicale. Pas de signe des FARCS mais deux contrôles de papiers d’identité par une police sacrément armée. Bienvenue en Colombie…