L'aventure colombienne...
(le 22 Feb 2011)

Après avoir fait un arrêt dans la sympathique ville de Cali, nous arrivons à Medellin en Colombie. En quelques jours seulement, cette ville devient notre coup de cœur Amérique Latine ! Les gens sont chaleureux, tout comme la température, la ville est verte, remplies de parcs magnifiques. Les transports sont organisés (même si le métro en heure de pointe ressemble au parisien) et il y a pleins de choses à visiter. Elisabeth, une couchsurfeuse, nous accueille chez elle avec sa fille de 9 ans.

Nous ne pouvons pas nous attarder plus longtemps, nous avons décidé de partir de nuit pour Cartagena afin de trouver un bateau pour le Panama. Cartagena est une petite bourgade Classée au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO de 1 075 000 habitants située au nord du pays sur la mer des Caraïbes.

I. L’histoire d’un naufrage

A notre arrivée à Cartagena, nous décidons d’emprunter directement le chemin du port. Notre but premier est de trouver un bateau bon marché pour nous conduire au Panama. Nous tournons quelques temps et après information, nous sommes en possession de la liste des cargos de marchandises de Cartagena. Malheureusement, cette solution s’avère être impossible, les cargos ne prenant que des marchandises ou des passagers avec marchandises… Avec nos 20 kilos chacun, ce n’est pas assez. Nous ne nous démontons pas et construisons des petites affiches en espagnol et en anglais pour chercher un bateau et nous allons au port de plaisance.

Notre attente a été plus ou moins payante, puisque nous avons, après 3h d’attente, un numéro de téléphone d’un vieux loup de mer à barbe longue se rendant au Panama 3 jours plus tard. Nous rentrons donc à l’hôtel avec quelques espoirs. A notre arrivée à l’hôtel, la gérante Cristina, nous annonce qu’elle a un plan bateau pour nous, un voilier qui part lundi pour le Panama pour 250 dollars au lieu des 450 dollars généralement demandé. 2h plus tard, nous sautons donc dans un taxi pour rencontrer le capitaine du bateau et là surprise, le capitaine s’avère être celui que nous avions rencontré quelques heures auparavant. Celui-ci nous annonce, que si nous le rappelons dimanche et qu’il n’a pas remplit son bateau, il y aura une place pour nous.

Aussi tôt dit, aussi tôt fait, nous rappelons comme convenu le dimanche pour avoir notre réponse… qui est négative, en effet le bateau est plein de gens qui ont payé le plus fort tarif.

II. L’histoire d’un stand-by

L’autre solution qui s’offre à nous est donc de rejoindre le Panama par les airs. Après le refus du capitaine, nous nous empressons d’acheter un billet sur Internet pour un vol qui part le lendemain. Tout ce passe presque sans encombre, puisque l’agence de voyage a bloqué notre règlement, trouvant suspect l’achat de vol de Colombie. Nous devons envoyer, 3h avant le vol, copie du passeport de Morgane et copie de la carte bleue. Les billets sont finalement envoyés et le débit effectué. Nous nous rendons donc à l’aéroport 2h à l’avance comme il est de coutume, heureux de pouvoir enfin quitter l’Amérique Latine. La compagnie enregistre nos bagages mais un NOUVEAU problème survient… il faut un billet de continuation pour quitter le Panama, chose que bien sûr nous n’avons pas.

Nous nous ruons à un cyber café pour acheter un billet en ligne et puis finalement à une autre compagnie directement à l’aéroport. Tout aurait pu être réglé si nous n’avions pas dépassé le montant autorisé de paiement par carte bleue de la semaine. Nos espoirs sont donc anéantis et nous regardons s’envoler notre vol après avoir récupérer nos bagages qui étaient en stand-by au guichet de la compagnie. L’agence de voyage nous rembourse à peine la moitié de chaque billet. Mala suerte.

III. Turbo ou l’option de la dernière chance

Sur cette nouvelle défaite, nous sommes plus léger de quelques centaines d’euros mais toujours en Colombie. Dans la foulée, nous prenons la décision de partir pour Turbo, qui est notre dernier recours. Cette option consiste à passer la frontière panaméenne par la terre. Beaucoup dirons que cette alternative est dangereuse (la jungle du Darien est un no-mans land remplie de narco trafiquants et paramilitaires) mais nous n’avons pas le choix et ne croyons pas aux légendes urbaines.

Nous prenons donc directement un taxi de l’aéroport au terminal de bus pour prendre un bus direction Monteria, petite ville perdue dans la pampa. Nous y passons la nuit sous 40 degrés et partons le lendemain à 7h pour Turbo. De là, on devrait pouvoir prendre un bateau puis un autre bateau et enfin un avion pour rejoindre Panama City. Quelle aventure…