Premiers jours à Buenos Aires
(le 18 Sep 2010)
Ca y est nous sommes arrivés à Buenos Aires !

Le voyage s’est passé sans encombre malgré le vol remuant que nous avons eu (environ 7 heures de turbulences)! Tout s’est goupillé à la perfection de l’avion au bus, en passant par le train et notre hôte argentine (Céline) qui nous attendait chez elle.

Que peut-on dire de Buenos Aires. Ça fait maintenant 4 jours que nous y sommes et le constat le plus flagrant est que Paris fait bien petit à côté de cette énorme ville. 480 000 taxis, des milliers de bus qui circulent jours et nuits, seulement 4 lignes de métros, on comprend mieux pourquoi il y a un nuage de pollution omniprésent qui englobe la ville.

C’est une ville compliquée quand on ne la connaît pas, elle a ses propres règles et coutumes :

Règle n°1 : toujours avoir des pièces de monnaie car sinon on ne peut pas prendre "el collectivo" (le bus).

Règle n°2 : ne pas être pressé. Les habitants de Buenos Aires sont très éduqués. Ils attendent le bus en file indienne, ça ne les dérange pas de faire la queue, il n’y a pas de stress. Ca nous change de Paris.

Règle n°3 : toujours payer ses titres de transport, c’est aussi simple que ça, pas un argentin ne fraude que se soit le bus, le métro ou le train. Vu le prix des billets, c’est cadeau. Compter 2 pesos pour traverser la ville du nord au sud en longeant la cote (soit environ 40 centimes d’euros).

Nous avons eu l’occasion de découvrir le centre ville d’une façon peu commune : en faisant des "Abrazos Gratis" (littéralement câlins gratuit, ou free hugs) avec des Couchsurfers argentins et d’autres nationalités.

 

Les prix nous ont beaucoup fait sourire, on a fait l’incontournable restaurant de viandes où on nous sert des morceaux de viandes impressionnants, tellement bons, fondants, j’en passe et des meilleurs, le tout avec une bière de 75 cl pour un total de 20€ à deux, c’est ça aussi Buenos Aires.

Dernier contraste plus dérangeant : les différences entre pauvres et riches. En effet, à Buenos Aires, il n’y a pas de juste milieu, soit tu gagnes bien ta vie, soit tu es clairement pauvre.

Ainsi, on peut passer d’un bidonville à un quartier résidentiel en un pâté de maison. Les business en tout genre pullulent à Buenos Aires. On pourra voir des cireurs de chaussures un peu partout, des vendeurs de café avec leurs thermos dans le train, des gens qui trainent à la force de leurs bras une grosse remorque qui leur permet de récupérer le carton entassé à proximité des détritus de la ville.

Buenos Aires, tu es une ville à part entière et nous sommes heureux d’avoir fait ta connaissance.

 

D'Iguazu à Cafayate
(le 29 Sep 2010)

Vendredi 24 Sept. – 19h : après 22h de bus, nous arrivons enfin à San Miguel de Tucuman. Nous avons eu droit à 3 films, 10 clips et 1 spectacle du Gad Elmaleh argentin dans le bus, le tout sous un haut parleur grésillant à puissance maximale… Un miracle que nos conduits auditifs soient encore viables. Nous ne nous étalerons pas sur les repas (immangeables).

Nous sommes accueillis par Adèle, une couchsurfeuse qui a bien voulu nous héberger pour quelques jours. Arrivé chez elle, nous découvrons une auberge espagnole, version argentine : 5 français, 2 autrichiennes et 1 colombienne partagent la maison qui compte 9 à 10 pièces. Ambiance estudiantine. Le soir de notre arrivée, nous sommes conviés à une soirée « showcase » dans un bar du coin où la colombienne chante avec son groupe dans une ambiance expo de jouets trash. Nous sympathisons avec tous les colocataires de la maison et leurs amis argentins.

Le lendemain, nous partons à la découverte du marché de Tucuman. Nous faisons des provisions pour le grand « Asado » de ce soir. L’Asado est un barbecue que tout bon argentin se doit d’avoir chez lui. La soirée commence dans le jardin à 22 heures. Avec les invités argentins, français, colombiens… nous sommes au moins 20 personnes. La fête se poursuit jusqu’à 5 heures du matin, grâce à l’aide des bouteilles de « Fernet », l’alcool local aux saveurs de gentiane (servi avec Coca et glaçons, ça passe tout seul). Vive les études !

Réveil difficile le lendemain. Pour pratiquer un peu plus l’espagnol, nous allons dormir chez Martin et Sebastian, deux argentins adorables qui nous feront visiter le lac artificielle « Dique del Cadillal » en partageant un maté (boisson préférée des argentins).

Lundi 27 Sept. : c’est reparti pour 4 heures de bus pour se rendre à Salta « la linda » (la belle). Nous sommes accueillis par Noah, qui nous récupère en voiture et nous amène chez lui. Nous découvrons alors sa femme Leigh et leur fille de 6 ans Lila. Immense maison avec piscine (vide malheureusement) à San Lorenzo, à 15 minutes de Salta. Nous passons une seule journée à Salta où nous visitons la ville. Le couple d’américain qui nous héberge est au petit soin avec asado maison (de nouveau, c’est pas comme ça qu’on va perdre du poids), accueil chaleureux et bouteille de vin. Leigh est fan de jonglage, Sylvain improvise donc un cours de bolasses le second soir. Les conversations se font en 60% en anglais, 30% en espagnol et 10% en français : pas l’idéal pour progresser.

Tout le monde nous parle de Cafayate, nous décidons donc d’y passer une nuit avant de remonter dans le nord. Après deux semaines de platitude, nous entrons enfin dans la cordillère des Andes dans un bus deux étages qui négocie les virages et double les voitures comme un pilote de formule 1… Excursion à vélo dans les alentours du village à la recherche de cascades, que nous ne trouverons jamais. Qu’importe, la balade était fatigante mais la vue magnifique.

 

 

Adios Argentina
(le 09 Oct 2010)

Jeudi 30 Sept. : Après une courte nuit à Cafayate, nous repartons en bus pour Salta, puis pour l’extrême nord du pays. Nous hésitons à nous arrêter à San Salvador de Jujuy, dernière grosse ville avant la Bolivie, ou Tilcara, au pied des « Salinas Grandes », les déserts de sel argentins. Au final, nous optons pour le petit village de Humahuaca, dans les hauteurs andines. Petite note historique : Humahuaca signifie en langue aborigène Tête qui pleure, Tête de vache ou Rivière sacrée.

Dans le bus, nous ressentons petit à petit les effets de l’altitude. Accompagnés d’un bon rhume et de peu de sommeil, nous arrivons à Humahuaca à 20h30 sur les rotules. Nous nous dépêchons de trouver une auberge pas trop chère mais assez confortable. Banco : l’auberge « La Churita » nous ouvre ses portes. Nous sommes reçu par Olga, une mamie sans âge, qui nous accueille chaleureusement et commence à nous tchatcher sur le village, les alentours et sur les déserts de Bolivie. Seulement, à 2992 mètres d’altitudes, à 22h, avec une barre dans le crâne, nous ne pensons qu’à dormir.

Après un sommeil bien mérité, nous faisons le tour du charmant village et des alentours qui offrent une vue extraordinaire de la vallée et des montagnes. Nous essayons d’organiser au mieux notre passage en Bolivie. Il faut accorder horaires de bus argentins avec horaires de trains boliviens : et non, il n’y a pas de compagnie de bus ou train qui passent la frontière.